Ayant reçu plusieurs sollicitations de la part d’étudiants en licence de psychologie, j’ai décidé de vous livrer mon expérience et mes conseils pour savoir comment être accepté en master de psychologie, que vous soyez en licence ou que vous n’ayez pas été acceptés en master cette année.
Si vous essuyez des refus pour la première fois ou depuis plusieurs années, cela vous permettra peut être aussi d’y voir plus clair.
Pour devenir Psychologue, il faut réaliser au minimum 5 ans d’étude à l’université, à savoir une licence de psychologie qui dure 3 ans, ainsi qu’un master de psychologie de 2 ans.
Il est possible de réaliser ses études à l’université, parfois à distance ou encore dans certaines écoles privées. La voie de l’université est pour le moment la plus connue, reconnue, et c’est aussi celle que j’ai empruntée. Nous aborderons donc exclusivement le parcours universitaire dans cet article.
Les première années permettent aux étudiants de découvrir et d’apprendre un maximum de choses dans de larges domaines de la psychologie: la psychologie clinique, la psychologie de l’enfant, la neuropsychologie, l’ethnopsychiatrie, la psychologie sociale, cognitive, etc.
Puis petit à petit au cours de la licence, chaque étudiant va être amené à choisir des spécialités et des cours spécifiques. Il va ainsi réaliser un ou plusieurs stages et acquérir des expériences professionnelles qui l’aideront à valider ou invalider ce choix de spécialité.
C’est aussi dans cette phase de leur parcours universitaire que les étudiants vont commencer à construire leur identité professionnelle. Ils investissent alors pleinement leurs études à travers leurs stages, leurs mémoires de recherche, et un rythme d’étude souvent plus soutenu au fil des années.
En fin de licence, en troisième année, les étudiants sont soumis à une rude sélection, et doivent déposer des dossiers de pré sélection dans les universités où ils souhaitent étudier.
Mon parcours scolaire et universitaire n’a pas été linéaire et de tout repos. Je me suis beaucoup cherchée; j’ai réalisé une première année de BTS audiovisuel option montage, qui ne me correspondait pas. Puis j’ai préparé le concours infirmier avec le CNED.
Parallèlement, j’ai réalisé ma première année de licence de psychologie, sans trop me projeter dans ce métier. En effet, j’avais peur de ne pas réussir à aller jusqu’au bout du cursus de psycho et de passer cette foutue sélection de la mort (qui avait déjà sa petite réputation). Je n’ai pas eu le concours car cette année de psychologie m’avait tellement passionnée que je n’avais pas vraiment travaillé mon concours infirmier.
Alors l’année d’après, j’ai exclusivement préparé mon concours IDE, et je l’ai eu. Pendant un an, je suis restée à l’école d’infirmière. J’avais de bonnes notes mais je ne m’y suis pas retrouvée, cela ne me passionnait pas.
Alors l’année d’après, j’ai pris mon courage à deux mains, et je me suis écoutée: je suis repartie en licence de psychologie.
C’est à ce moment là que j’ai compris ce qui m’animait, et ce qui me reliait à ces études. Je me demandais sans cesse « pourquoi on n’apprenait pas ça à l’école », et me disait que « tout le monde devrait savoir ce que j’apprenais ».
J’ai tâtonné, expérimenté, encore, pour être plus alignée. D’abord en licence 3 psychologie de l’enfant et du développement, puis en licence 3 et en master de psychologie clinique et psychopathologie. Finalement, mon approche ne s’est vue que plus enrichie par toutes ces expériences et études.
Cette année là, la sélection était en fin de master 1, et mal-grès mes bons résultats (13 de moyenne dans une fac réputée assez dure pour « faire du tri »), je n’ai pas été prise dans mon université d’origine.
La pression est retombée. Toute cette énergie mise dans ce seul objectif que d’être psychologue, et plus rien n’avais de sens. Que des refus incohérents ou sans explication, et l’impression de plus en plus importante de ne pas être à la hauteur.
Alors j’ai prit le temps de me retrouver. J’ai pris soin de moi, et j’ai encore une fois suivi mon instinct en réalisant différentes formations: une formation sur la gestion des situations de crise, une autre sur la prise en charge des personnes angoissées, et enfin une formation d’intervenante en médiation par l’ animal.
Ces formations m’ont permis de retrouver le goût aux choses, d’être en phase avec mes valeurs, et de reprendre confiance en mes capacités. La formation d’intervenante en médiation par l’animal a agi sur moi comme un retour au sources, et m’a ramenée à plus de simplicité. J’ai fait plein de belles rencontres et découvert de nouveaux endroits. J’ai profité de la vie.
Je savais qu’avec ces formations, je ferai de toute façon quelque chose que j’aime, que je réussisse ou non à être psychologue. Et que je pourrai utiliser toutes mes compétences, valeurs et forces dans mon futur métier; que c’était cela le plus important, que c’était ça qui me rendait heureuse.
J’ai aussi compris qu’aucun « échec » ne voulait dire quoi que se soit de ma valeur personnelle, de ce que je pouvais faire ou non, que tout était possible.
L’année d’après, j’ai mis les bouchées doubles pour la sélection, mais bizarrement, j’appréhendais la sélection de manière beaucoup plus légère, et sans stress. J’ai vu plus grand dans mes choix d’université, les voyant comme des opportunités et comme des moyens d’apprendre.
J’étais moins exigeante aussi et donc encore une fois plus heureuse qu’avant.
J’ai été sectionnée pour plusieurs oraux, et j’ai été prise en Master 2 à Tours dans une université très proche de ma façon de voir l’accompagnement psychologique et très ouverte d’esprit. Et finalement, c’était l’université parfaite pour consolider ce que j’avais appris durant cette année intermédiaire hors du temps.
Prenez du temps pour vous et profitez du moment présent même pendant la sélection ou durant tout autre moment de l’année. Épanouissez vous et préservez vous. Votre bonheur va bien au delà de la réussite ou non à cette sélection.
Ne croyez pas sur parole tout ce que vous diront vos professeurs sur la formation, sur ce qu’est ou n’est pas d’être psychologue. Ils ne parlent qu’à travers leurs propres vision du monde et leurs croyances.
Restez passionnés et élargissez le spectre de ce qui vous passionne. Ce qui vous passionne vous anime et vous distingue des discours plus classiques des autres étudiants. Et cela vous permet de vous ouvrir des portes et donc d’être moins stressés durant tout ce processus. Dans le pire des cas, ce qui vous attire dans ce métier, vous pouvez le trouver ailleurs et vous y épanouir autant.
Gardez en tête que vous pouvez travailler très dur et ne pas réussir, mais ça ne veut rien dire de vous ou de ce dont vous êtes capables. Vous avez fait ce que vous pouviez au moment où vous l’avez fait. Demain est un autre jour.
Au moment de choisir vos universités pour candidater, ne vous bornez pas à rester uniquement dans votre spécialité , mais pensez plus grand: demandez vous ce qui vous anime, où vous avez déjà de l’expérience (même hors psycho), avec quelles populations, et quelle orientation vous voulez donner à votre pratique (valeurs, outils, orientation).
Rien n’est une fin en soi ou définit par avance. Tout est possible après votre master, peu importe le nom de votre master ou de votre spécialité.
Postulez à un maximum d’universités, il n’y a pas de règles à ce sujet. Mais ne dépassez pas vos propres limites, ne vous épuisez pas, et favorisez les dossiers de qualité.
Donnez du sens, mais aussi du caractère et de l’âme à votre parcours (en restant concis). C’est ce qui différencie un dossier d’un autre, attise la curiosité, interpelle ou renvoie la personne à son propre vécu . Parfois, le hasard fait bien les choses. Plus d’info sur le dossier de candidature ICI.
Laissez vous porter, écoutez vous, et si vous en ressentez le besoin, faites vous accompagner dans ces moments difficiles.
Je propose des séances d’accompagnement psy pour les étudiants, alors n’hésitez pas à me contacter si vous le souhaitez.
Parfois, ces moments de stress intenses sont aussi l’occasion de travailler sur soi, ce qui est primordial selon moi pour un ou une futur (e) psychologue! =)
Formée à la médiation par l'animal (ou Zoothérapie), il m'arrive de temps en temps d'être…
Le bonheur...Nous essayons tous de le trouver sans vraiment nous pencher sur ce qu’il est.…
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